Le nouveau jouet de Zoom Communication & Photographie est arrivé vendredi matin. Comme le modèle est en fin de vie commerciale, pour ne pas dire discontinué, plutôt que de vous faire l’étalage de tous les détails techniques et le risque de se perdre dans de grands discours aussi théoriques qu’ennuyeux, voici quelques photos donnant un aperçu de ce que ce petit appareil a dans le ventre. Seule la première image (celle ci-dessous), et vous le comprendrez, n’a pas été prise avec le V1.
Malheureusement, si le V1 était au rendez-vous, la lumière était aux abonnés absents. Dommage. Malgré le ciel couvert et les précipitations de neige, il nous était impossible de ne pas mettre à l’épreuve ce petit Nikon 1 V1. Alors, ce petit capteur, en a-t-il dans le ventre? Oh, une éclaircie! Eh bien oui!
L’idée d’acquérir ce V1, tandis que le V2 a fait son apparition sur le marché il y a déjà quelques mois, était-elle une idée lumineuse? Il semble que oui. Je n’apprécie guère le form factor du V2 qui me rappelle mes vieux bridges. Steve Huff soutient même que le V1 l’emporte en qualité d’image (étonnant) sur son succésseur.
Les lentilles disponibles (10f2.8, 10-30f3.5-5.6, 11,5-27f3.5-5.6, 18,5f1.8 et 30-110f3.8-5.6) ont un porte-filtre de 40,5mm. [Photo prise avec le pancake 10f2.8 à f2.8]
JPG redimensionné à 520 pixels. La plus faible dynamique se révèle lorsque l’on doit photographier une scène contrastée. Il faut s’assurer d’exposer correctement, car la marge de manoeuvre est mince en postprod. Récupérer un blanc cramé relève de l’exploit et déboucher une ombre fait monter le bruit numérique en flèche.
Virage partiel dans Lightroom, sans autre retouche que le redimensionnement et une légère accentuation.
L’objectif 10-30f3,5-5,6 présente un bon piqué à 10mm avec une ouverture de f5,6, mais n’est homogène sur tout le champ qu’à f8 pour les coins extrêmes. L’autofocus du V1 s’avère rapide et précis.
Et un N&B étonnamment riche de profondeur. Une belle surprise. Photo (ci-dessous) prise en couleurs et convertie dans Lightroom 4.2.
Sans posséder la dynamique d’un FX, le Nikon 1 s’en sort bien compte tenu de son petit capteur CX.
Le pancake 10f2.8 que l’on aurait préféré plus ouvert (à pleine ouverture sur la photo ci-dessus et ci-dessous) est surprenant. En plus d’autoriser la proxy-photo, l’objectif présente un très bon niveau de piqué au centre dès la pleine ouverture.
Résultat : Ce n’est pas un reflex, encore moins un plein format (full frame ou FX). Malgré tout c’est un appareil satisfaisant et amusant. Son petit gabarit, que je préfère et de loin au V2, en fait un APN maniable et plaisant à utiliser pour peu qu’on ne change pas de mode. Le Nikon 1 V1 c’est la photographie sans prise de tête, avec la souplesse que lui apportent les lentilles interchangeables. Idéal pour l’amateur sérieux, l’expert ou le pro à la recherche d’un troisième boîtier léger et maniable. Malgré tout, la taille du capteur me fait douter de la pérennité de la série 1. L’avenir le dira.
Conclusion
Alors achète-t-on ce Nikon 1 V1? À 350$ avec deux lentilles, oui, sans hésitation. Que l’on soit déjà équipé en Nikon ou non, à ce prix, il s’agit d’une véritable aubaine qu’aucun compact ne peut égaler (le Sony RX-100 est encore 300$ plus cher!). Sinon on lui préférera son remplaçant le – trop dispendieux – Nikon 1 V2. Le format CX est surprenant et la qualité, hors dynamique, est proche de celle d’un reflex d’entrée de gamme d’ancienne génération (D3000, D5000, etc.). Son facteur crop de 2,7 est un atout pour l’amateur de photo animalière qui ne souhaite pas investir dans un couteux 600mm. Un 80-400 devient sur ce format (moyennant la bague d’adaptation FT1) un 216-1080mm. Mais pourquoi diable Nikon a commercialisé son pancake à 10mm alors que l’objectif de base démarre à cette focale??
Seulement, pour moins cher qu’un V2 et pour ceux qui ne possèdent pas de boîtier reflex Nikon, on passera rapidement son chemin pour lui préférer un Olympus. Impossible d’ignorer l’excellent E-PL5 qui dispose du même module autofocus et du même capteur que le très prisé OM-D E-M5 dans un boitier plus compact et plus léger. En promotion, l’Olympus E-PL5 se trouve à 599$ avec la surprenante lentille Zuiko 14-42 donc 50% moins cher que l’OM-D. Ça, on aime !
Quant au NEX de Sony, ceux-ci s’avèrent être une véritable alternative aux reflex avec capteur APS-C, et principalement à ceux de la marque. Ce n’est pas ce que vise la série Nikon 1. On préfèrera un NEX aux reflex Sony (viseur électronique étriqué, rendu des couleurs parfois surréaliste, prise en main surprenante, etc.), mais si ce que l’on recherche est la compacité sans trop concéder à la qualité d’image, on lui préfèrera un Nikon J3, V1, ou un Olympus E-PL5 et OM-D.
Quant à l’utilisateur expert (le pro on en parle même pas) rien ne remplacera son reflex. Ce premier weekend avec le V1 nous a déjà confronté à la trop faible dynamique du capteur CX, et c’est avec le rouge au front et résignation que nous avons dû déclarer forfait devant le seul ciel de feu et fleuve de glace qui s’est offert à nous.
On AIME (s’applique aussi au V2)
– Le design (mais pas celui du V2)
– L’encombrement réduit des lentilles
– La finition
– La fidélité des couleurs
– La rafale
– La très grande profondeur de champ dès f8
– Obturateur mécanique et électronique
– Viseur lumineux
– Bel écran arrière
On AIME MOINS (s’applique aussi au V2)
– Les menus
– Le viseur lumineux (plus que le E-M5) mais étroit
– La dynamique un peu courte
– Écran arrière fixe
– Bruit à 800 ISO
On AIME PAS DU TOUT (NE s’applique PAS au V2)
– L’absence de mode PSAM sur la molette arrière (l’avenir dira jusqu’à quel point cela s’avérera rédhibitoire)
– Le prix hors rabais
– Performance moyenne à 1600 ISO et à oublier à 3200 ISO
Merci d’avoir pris le temps de faire ce test pour nous Très intéressant tes commentaires. Quoi de mieux que des photos prises sur le terrain plutôt que des graphiques et comparaisons à n’en plus finir. .Là on est en mesure de voir ce qu’il a dans le ventre Et de plus, testé par quelqu’un d’intègre, qui n’est pas là pour faire plaisir à tel ou tel compagnie.
Je dois dire que je suis agréablement surpris des images pour un si petit capteur. Je me suis dis que j’aurais peut être pas du investir dans un V2 beaucoup plus dispendieux, mais comme je voulais un appareil de début de vie, je dois payer le prix.
Dans mon cas, c’est pour l’utiliser dans but bien particulier, soit avec la bague d’adaptation FT-1 et mes propres objectifs, afin de profiter du facteur 2.7 pour photographier le monde animal. J.éviterai peut-être ainsi( si la qualité d’images est là) à débourser des milliers de $$$ dans un objectif style 500 ou 600mm.
Ces objectifs, oui sont très performants, mais sont très encombrants et surtout très lourds. J’ai appris une chose au fil des ans, c’est que lorsque vous vous préparez à faire une excursion, voyagez léger. Y’a rien de plus désagréable que de devoir traîner un surplus de poids. Ça vous gâche complètement une journée.
Bonjour Jean,
J’aurais aussi choisi le V2, plus ergonomique et performant. Dans mon cas (qui inclu Nadia) le V1 est destiné à la photographie de rues dans les grands centres – Québec, Montréal, New York et Paris (en mars) – où je recherche une certaine discrétion ainsi qu’aux photos familiales et de tourisme du dimanche. Je le souhaitais donc le plus compact possible sans trop sacrifier la qualité d’image. Mais s’il devait être destiné à la photo animalière, design ou pas, j’aurais commandé un Nikon 1 V2 que Nikon gagnerait à commercialiser une centaine de dollars de moins que son prix actuel.
Venant d’un D800E, les limites du capteur CX sautent aux yeux. Puis, on apprend reconnaître le type de scène où il sera performant. Aurais-je eu de meilleurs résultats avec l’Olympus E-PL5 ou l’OM-D? Sans doute un peu, oui. Mais rien de transcendant, et ç’aurait été dire adieu à la compatibilité avec mes autres lentilles Nikkor. J’ai bien hâte d’essayer ma 105f2.8 VR sur ce V1 qui la transformera en une 284f2.8. Ouf!
Merci pour la confiance, c’est apprécié.
Comment est le feeling, dans les ajustements? À savoir, avec les réflexes que tu as par rapport au D800E, quand tu arrives sur cet appareil, as tu eu des frustrations par rapport à des ajustement de base (de base hein, pas un reflex pareil) ou tout allait relativement bien au niveau du mode manuel?
P.s.: CAPTCHA…je l’oubli toujours………….
C’est… différent. Sur un reflex, j’ai accès à l’ISO, à l’ouverture, à la vitesse et aux modes PSAM sans passer par un menu. Heureusement, le V2 corrige ce GROS reproche fait au V1. Dans la réalité, cette « limite » ne pose pas trop de problèmes. Je shoot en mode A ou M dans 99% des cas. Une fois le mode sélectionné, il n’y a plus vraiment de différence.
Bon, je n’ai pas encore ouvert le manuel d’instruction, mais le V1 est relativement facile à prendre en main.
Quant au Captcha, dès que je trouve comment, les contributeurs réguliers des commentaires en seront dispensés.
Rien à cirer du V1 que je trouve trop bizarre comme look. Moi c’est l’OM-D qui m’intéresse. Je crois même que je vais l’acheter d’ici la fin de semaine. Donc tu le recommande? L’OM-D je veux dire. Est-ce que je pourrai faire des photos comme la première en B&W? Elle est extra!
Bonjour Ray,
L’Olympus OM-D, bien qu’accusant légèrement son âge, est un superbe boîtier. Je te le recommande chaudement. Mieux encore, le parc d’objectifs Zuiko (Olympus) est superbe et bien équilibré. Être plus actif en photographie urbaine, j’en possèderais un [insérer ici un soupir de Nadia]!
Quant à faire un noir et blanc semblable à la première photo, mais oui! La limitation ne viendra pas du boîtier, mais de ta capacité à le maitriser, à cadrer et à composer. Mais rassure-toi, l’OM-D est supérieur au système One de Nikon, aucun doute là-dessus.
Sandro, qui, à l’occasion commente sur ce blogue en possède un. Je ne crois pas qu’il en soit déçu.