Le doute, l’hésitation et le manque d’inspiration comptent parmi les pires ennemis du photographe. Le doute tue l’instant magique. L’hésitation annihile toute préparation. Et le manque d’inspiration paralyse le photographe.
Personnellement, j’ai trouvé une parade. Un carnet Moleskine dans lequel je note mes idées, mes projets, les lieux et sujets dignes d’intérêt. Une journée en panne d’inspiration, j’ouvre mon carnet.
D’autres s’en remettent à dieu. Je préfère ma méthode, n’en déplaise au grand manitou.
Le défi était de bien exposer la scène tout en occultant le presbytère situé à l’arrière. Église St-François, Rivière-du-Loup, 29 janvier 2013 [D800E + 28-300VR, ISO 3200, 105mm, 1/15, f6,3 Première photo : ISO 3200, 300mm, 1/15, f6,3]
Hésiter c’est trébucher, c’est s’empêtrer dans des considérations qui sont souvent alimentées par la peur, celle de ne pas réussir la photo que l’on voudrait faire. La peur de ne pas être à la hauteur des espérances du client – ou de son mentor – et pire encore, des siennes.
Trop souvent, j’ai vu des photographes hésiter et douter. Le moment magique s’estompe et c’est la course pour rattraper une image au vol, quitte à la prendre avec son smartphone.
Pourquoi prendre le temps de faire une mauvaise photo quand tout autour, en trois clics à peine, s’offre une scène qui permet d’apprendre, de comprendre et de progresser en techniques de prise de vue et/ou de traitement photographique.
Il faut aussi retirer ses oeillères. Les deux photos de ce billet ont été prises alors que j’effectuais un repérage pour une photo de paysage industriel à l’heure bleue. Heure bleue qui n’était plus qu’un lointain souvenir. J’ai identifié deux points de vue, que j’ai pris soin de noter, et c’est ensuite que j’ai remarqué les statues. Beau défi. Clic!
Le doute vous assaille? Posez un genou par terre et priez. Ou alors, dégainez votre APN, consultez votre liste de projets et amusez-vous. Amen!
Brillante l’idée du carnet. Carnet que l’on devrait traîner partout avec nous. Le mien est dans mon sac photo. Désormais, je l’emporte avec moi. Une idée de photo, on note. Lors de repérages photos, on note.
Concernant le doute et l’hésitation , je me suis procuré un carnet de notes pour justement y inscrire les essais / erreurs et solutions. Le problème, ce n’est pas de faire une erreur, c’est de la répéter constamment, et là le doute et l’hésitation s’installe.
Une chose que je crois importante, c’est que lorsque l’on se procure un nouvel appareil photo, il faut être capable de le maîtriser le plus tôt possible. Cela doit devenir comme une troisième main. On peut alors se concentrer sur les problèmes techniques sans avoir en plus à devoir chercher les réglages de notre appareil.
Bonjour Jean, effectivement, dans mon cas le carnet est important. J’en ai un dans chacun de mes sacs photo et je retranscris ensuite dans mon Moleskine. Quant à la connaissance de son appareil, elle est impérative. Si on veut en tirer le plein parti. D’abord lire le manuel, ensuite, un livre de la série « Découvrir » de Vincent Luc est un sérieux atout.
Très bonne idée de sujet, François, que ces statues qui ornent l’église St-François-Xavier; je les ai reconnues tout de suite, c’est l’église de mon enfance! Très beau travail aussi, effectivement, ce devait être un beau défi de faire disparaître l’arrière-plan… Le « Ti-Jésus » du haut, c’est le Sacré-Coeur de dehors?
Celui-là même!
Merci pour l’appréciation Richard, vraiment.
La deuxième est superbe. Le traitement aussi. Même si je suis pas croyant, j’accroche à fond.
Pas de pollution visuelle cette fois? 😛
*Soupir*
Rien d’autre à dire…tu le sais déjà….
*Re-soupir….!* 🙂
😉
Parfois, le photographe est comme le joueur de hockey qui serre trop son bâton. La main qui se crispe sur le boîtier n’est que la matérialisation de l’esprit qui se crispe dans le doute et la peur, qui entraîne hésitation et stress (d’où découle souvent le manque d’inspiration).
Un peu de laissez aller sans diminuer ses propres attentes ne font pas de mal comme ça….je parle, de détachement face à la «performance»! Être conscient de ce que l’ont est capable de donner, de comprendre nos faiblesses et travailler dessus et au lieu d’avancer en zig-zag, avancer moins vite mais au moins, foncer droit devant!
Je ne me reconnais plus! Tant de mots pour pas dire grand chose au final haha!
Ce qu’on enseigne: Laisse l’instinct te guider, tu réfléchiras en dehors du ring! Sur place, laisse toi aller, arrête d’avoir peur et fonce! Agit, et on regardera «les pourquoi» après…!
Cordonnier mal chaussé…pfff…!
Il faut aussi qu’à une certaine étape « les pourquoi » laissent place aux « victoires ». Comme dirait un entraîneur de hockey, il faut faire les petites choses simples. Trop creuser, trop lire, trop s’inspirer, un moment donner, il faut passer à l’action. Réaliser de petits projets et progresser. Se casser la tête sur tout et sur rien, ce n’est pas apprendre, c’est perdre son temps.