Le monde de l’infiniment petit est fascinant. Déjà, tout petit, je passais des heures l’oeil collé au microscope à contempler une simple pelure d’oignon.
Aujourd’hui, l’objectif macro remplace le microscope. J’ai eu mon premier objectif macro – 100 f2.8 – à l’époque où j’étais chez les rouges (Canon 30D et 40D). À mon passage chez Nikon, c’est la Sigma 105 f2.8 qui a retenu mon attention avec un rapport qualité prix incroyable.
Une fleur de glace, de la grosseur d’une pointe de stylo bille, février 2013. [Nikon D800E + 105f2.8 VR, ISO 800, f16, 1/60s, trépied]
Lors de mon passage au D800E, j’ai effectué l’inventaire de mes lentilles et de l’utilisation que j’en faisais. La Sigma 105 était mon objectif le moins utilisé. Pas à mon goût pour le portrait, et une utilisation rarissime en macro alors qu’il s’était avéré particulièrement efficace. Je l’ai donc vendu à rabais.
Avec le passage au plein format, qui plus est de 36 mpx, ma vision de photographe s’est affinée. J’ai lentement délaissé la photo plus sportive – d’ailleurs j’ai vendu la 80-200 f2.8 vendredi dernier – pour un type de photographie plus posé, plus réfléchi, ce qui m’a ramené tout droit à la macro.
Un chevalier sur sa montagne (oui, bon, j’ai de l’imagination!), février 2013. [Nikon D800E + 105f2.8 VR, ISO 100, f10, 1/320, main levée]
J’ai opté pour une Nikkor 105f2.8 VR. Toutefois, pour l’amateur de macro souhaitant s’adonner de façon plus sérieuse à cette discipline, on préférera l’excellent Sigma 150f2.8 OS ou la Nikkor 180f3,5. Quant à la lumière, comme dans bien autres choses, je préfère le naturel. À la limite, j’utilise une surface réfléchissante. Petit conseil, placez-vous à la hauteur de votre sujet, oubliez la vue en plongée.
La stabilité est importante en macro, un trépied, un bean-bag ou même un Gorilla Pod ne devrait jamais être bien loin.
Ah, et ma fleur de glace? Un peu de neige sur une corde de bois.
C’est un flocon de neige! Incroyable! C’est pratiquement invisible à l’œil nu, comment faites-vous? C’est beau, magnifique. Bravo M. Drouin.
Bonjour et merci de l’appréciation. Comment je fais? Un minimum de repérage, dans ce cas-ci, une corde de bois avec un peu de neige. J’ai ensuite remarqué un amoncèlement « intact », sur une buche. À l’aide de l’appareil et de la lentille macro, j’en ai scruté les contours à la recherche d’un flocon. Une fois trouvé, j’ai choisi mon angle et… clic.
Doux Jésus, vous étiez à la recherche du flocon, je croyais que c’était le fruit du hasard. Votre mérite n’en est que plus grand. Bravo encore. C’est une belle prise.
Très beau sens de l’observation. Une belle photo aussi. La macrophotographie offre une possibilité infini de sujets à photographier. Avec une lentille macro, on s’ouvre à un monde nouveau.
On apprend à développer notre sens de l’observation. On ne voit ni n’observe plus les choses de la même manière. Nos sens sont toujours en éveil, notre regard s’affine. Votre pouvoir créatif s’est quelque peu endormi, mettez vous à la macro, ce n’est qu’une suggestion mais vous serez surpris du résultat.
On s’arrête pour prendre le temps de regarder et observer de plus près.
Comme le dit si bien François, c’est un monde fascinant et il mérite d’être explorer
C’est tellement vrai, le sens de l’observation et la façon de regarder les choses. Et croyez-moi, avec Jean, vous avez un spécialiste de la macro qui a produit certaines des plus belles photographies macro que j’ai eu la chance de voir.
Merci François pour tes bons commentaires. Regarde ma photo, j’suis tout rouge.
Ton blogue et ta passion sont pour moi une vrai source d’inspiration, de motivation et de dépassement.
C’est plaisir et un honneur Jean.
10h20 et 7 commentaires! Ma foi…l’évolution des photos et du blogue en hausse se fait sentir!!! C’est le fun de voir les gens autant apprécier ce qu’on fait! Et dieu merci, j’en fais parti!
Superbe trouvaille, mais malgré tout, l’atmosphère de la dernière me capte un peu plus, même si la fleur est assez solide en soi!!
T’inquiète, je le vois aussi le chevalier 😀
Tout ça pour un flocon, c’est ce que certains doivent se dire mais quand je regarde la « fleur de glace » je ne peux que dire wow.
Alors merci!
J’adore la douceur des ces images, on y sent toute la fragilité. C’est beau!
C’était mon objectif (sans jeu de mots) en prenant les photos. Merci.
Et dire que parfois, il ose dire qu’il manque d’inspiration (ouf, 2 fois « dire » dans la même phrase mais ce soir, je manque de mots on « dirait » bien, hi, hi, hi…)! La « fleur de glace », c’est très surprenant et votre chevalier… très recherché…
Est-ce vraiment du noir et blanc ou est-ce la lumière du dehors qui donne cette impression? Mais volontaire ou non, j’ai une nette préférence pour le noir et blanc. Je trouve que ça fait encore plus ressortir les détails de vos photos…
Encore une fois, très belles photos, M. Drouin.
Bonsoir Annie, merci encore une fois pour votre participation et appréciation.
Pour la couleur, c’est lumière naturelle. Le « jaune » provient en fait du bois sur lequel se trouve la neige. Celle qui vous semble noir & blanc, c’est qu’en fait, j’ai placé mon gant (noir) derrière. Aucune desaturation. 😉