Lundi, je vous ai parlé de la réserve de Parke. L’endroit m’intriguait. Par un ami, je savais l’endroit riche de par sa flore et sa faune. À ma première visite, un couple de méseangeai du Canada, un oiseau que j’observais pour la première fois.
Malheureusement, le couple D7100 et Sigma 120-400 ne m’a pas permis d’en photographier. Mais quelques jours plus tard, avec un nikkor 28-300 VR dans la besace, la réserve allait se montrer bien généreuse. Rapidement, le 17-35 a été remplacé par la Nikkor 28-300 VR.
Lac Marais, Nikon D800E + 28-300 VR, ISO 200, 300mm, f5,6.
Le Mésangeai du Canada, que certains appellent geais gris de part son nom anglais (grey jay), est présent en grand nombre dans la réserve. Alors que j’ai écumé les terres du marais de Cacouna, celui de L’Isle-Verte, le parc du Bic, le parc Frontenac, les archipels Mingan, la Gaspésie, une partie du Maine, New-York (!) et le nord de Saint-Ludger-de-Minot (re-!!)… il manquait à ma culture.
Surnommé la « Pie », d’aucuns diront que nous sommes fait pour aller ensemble. Par contre, le Mésangeai l’a mérité non pas parce qu’il jacasse beaucoup, mais pour sa capacité à vous chiper une partie de votre casse-croûte. L’oiseau est donc intrépide et un brin frondeur. Wiskedjak, c’est son nom algonquien, est le symbole même (merci Google) des grandes forêts boréales du Canada (Whâaaa : bruit de foule en délire).
Le Mésangeai du Canada atteint jusqu’à 35 centimètres. Nikon D800E + 28-300, ISO 200, 300mm
Pour plus d’informations et moins d’humour moche, je vous recommande le site de Faune et Flore du Pays, en cliquant ICI.
Mais je ne peux m’empêcher d’être impressionné par l’objectif Nikkor 28-300 VR, un couteau suisse exceptionnel, qu’il faut manier avec un minimum de doigté, mais tout de même très qualitatif. Merci Nikon, nous avons un sans faute ici pour ce type d’objectif.
Et une petite dernière, au Nikon 1 V1.
Nikon 1 V1 + Nikkor 30-100 ISO 400, 110mm f5,6, 1/60s
Je précise qu’aucun flash n’a été utilisé pour ces photos et encore moins cette @#$%?& de better beamer!
Depuis les photos de votre « Coco » d’amour, je me demande comment vous faites pour que le back soit si flou alors que le sujet principal est si clair. J’imagine que ça vient du zoom. Sur mes photos, même quand je zoom, ça ne fait pas ça. On ne peut pas savoir quel est le sujet principal mais c’est certain que je ne peux pas comparer mon kodak avec vos appareils photo… Tout commence par là…
La dernière, est-elle plus foncée seulement parce que vous aviez changé d’appareil? Si vous aviez utilisé un flash, est-ce que ça aurait fait une différence?
La deuxième est vraiment bonne.
C’est ce qu’on appelle la profondeur de champ. Sur votre appareil, s’il dispose des modes programme comme P, S, A, M ou chez Canon P, Tv, Av, et M il est incarné par A (ou Av selon la marque). Il s’agit de A pour Aperture (ouverture). L’ouverture du diaphragme que nous représentons par la lettre « f ». Regardez sous les photos -> f5,6. Pour cette lentille (28-300), ce chiffre constitue la plus grande ouverture disponible à 300mm. C’est-à-dire que le diaphragme est ouvert à son maximum et laisse entrer un maximum de lumière quand je suis à fond de zoom.
C’est cette ouverture qui limite la profondeur de champ (l’étendue de votre zone de netteté, quoi que netteté n’est pas le mot juste, mais je simplifie). Plus le chiffre est petit, plus il y a de lumière qui entre, mais plus la profondeur de champ sera courte, comme ici. Plus il est grand, plus le diaphragme se ferme, moins il entre de lumière, plus le temps de pose augment, mais plus la profondeur de champ est importante, allant de l’avant plan à l’infifi, regardez les photos de la Réserve de Parke.
Une ouverture de f5,6 est bien ordinaire. Mes 35f1.4, 50f1.4, 85f1.8 et 105f2.8 sont autrement plus lumineuses et permettent de raccourcir la profondeur de champ à quelques millimètres. Mais je m’écarte un peu.
Ainsi, plus vous êtes proche de votre sujet (avec une longue focale le phénomène est amplifié) plus votre profondeur de champ est courte, plus votre sujet se détachera du fond.
Il est tout à fait possible d’obtenir ce genre d’image avec un compact disposant d’une ouverture un brin lumineuse et d’un objectif avec un zoom conséquent (sans avoir toute la richesse des détails, un compact reste un compact). Cette lentille n’est pas, ordinairement, une lentille permettant de tirer la quintessence d’un appareil de type reflex, elle tend plutôt à le transformer en gros bridge (compact avec zoom 12, 24 ou 40x). Ce que je vous montre ici, c’est qu’en soignant son approche, son cadrage, ma petite lentille n’a rien à envier sur ces photos à un Nikkor 300mmf4 ou même à un Canon 300L.
La dernière photo a été prise avec un petit appareil dit mirorless, à mi-chemin entre un reflex et un compact. La baisse de luminosité est due au fait que je me trouvais en sous-bois, sans bonne lumière. L’utilisation du flash en photo ornithologique est à proscrire sauf s’il s’agit d’une étude purement ornithologique. L’éclair aplatit le modelé, durcit les tons, non, à éviter.
Voilà pourquoi je recommande toujours l’achat d’un appareil doté des modes PSAM (ou PTvAvM). C’est vous qui dictez au kodak le genre de photo que vous souhaitez obtenir.
Si vous êtes de passage à RDL, faites-moi signe, rien ne vaut une explication devant appareil. Ne serait-ce le temps d’un café. N’est-ce pas Marie-Claude et Jean? 😉
#Timideoui
Tableau!!! Là vous m’avez perdue d’aplomb! Il va falloir que je lise tout ça à tête reposée, avec mon « kodak » à mes côtés… Je ne sais pas s’il a ces options.
Pour RDL, si un jour je me réessaie seule je vous ferai signe avec joie (d’habitude c’est mon mari qui conduit quand on y va, chose à ne plus jamais faire. Je m’y suis risquée en septembre, toute seule comme une grande, pour trouver le Wal Mart mais je me suis perdue, faut l’faire!).
Hi!hi! Votre mari est le bienvenu aussi. 😉 Sinon, je peux laisser un livre d’initiation à la photo, un truc simple, à la réception d’Info Dimanche que votre mari pourrait récupérer pour vous.
Non merci, si je compare au rythme où je comprends vos explications, l’emprunt serait fait pour au moins 25 ans! et vous seriez fâché après moi parce que je ne vous aurais pas averti!!! Farce à part, j’ai suffisamment de données techniques pour occuper mes pensées pour un bon bout de temps et mon kodak (terme très péjoratif, je le concède mais je ne peux même pas appeler ça un appareil photo si je me réfère à ce que les vôtres sont…) fait tout automatique, j’ai vérifié.
Tout à fait d’accord.
À la grosseur que tu m’as dit qu’il avait, «s’pas pésant!», à voir sur quoi il tient 😛
Félicitation pour ta maîtrise, à main levée? Encore plus…!!!!
À main levée certain! Merci pour l’appréciation. Il faudrait comparer avec ton 70-300 un moment donné. 😉
C’est sur que les conditions étaient optimales, mais je reste faberglasté par le détail.
Je le suis aussi, t’inquiète (faberglasté), il a l’air super sympathique comme wézo, même intelligent!
J’oubliais le commentaire sur la pie…. *silence…* 😛 rien à rajouter! LOL
Pouaf! 😛
J’ai lu tellement de chose au sujet de cette lentille, tout et son contraire. Mais je suis aussi » faberglasté » par ce que tu nous présente. C’est digne d’une lentille pro! Ils en ont ici à Riki, je vais me laisser tenter.
Chez ABS à Riki? Je te recommande de l’essayer avant de donner ta carte de débit/crédit. Les zooms, c’est comme à la roulette. Tu ne sais jamais sur quel numéro tu vas tomber. Quand j’ai acheté le mien j’ai testé avec un 24-70 (!) piqué comparable, je n’ai pas hésité longtemps! J’en avais testé un dans un autre commerce, résultat : mou de chez mou (pour Annie, ça signifie pas piqué (manque de netteté) du tout). Donc, à tester avant achat.
Ha, ha, ha… Très drôle!…
Non, sérieux, merci de traduire… Un jour, j’espère, c’est moi qui aurai à vous traduire des termes en lien avec mon emploi!
Et pour le mari? Pas une bonne idée, trop pie… Votre conjointe et moi n’aurions plus qu’à nous endormir le temps que vous fassiez connaissance… et en plus, mon problème resterait entier, c’est encore lui qui conduirait puisque, comme la plupart des mâles de cette province, lorsqu’il est accompagné de sa femelle en voiture, c’est lui qui doit avoir les mains sur le volant!
Ah mais là! J’adore quand Nadia conduit. Et je ne suis pas vraiment la parfaite représentation du mâle québécois. J’ai eu mon permis de conduire à l’âge de… 34 ans! Mais j’ai pas mal de kilométrage à mon actif.
Belles photos François, piqué incroyable, on peut voir chaque détails de chaque plume, Ça torche en maudit. J’y retourne demain matin et je vais visser la mienne sur mon D 600 et ma 70-200 sur la V2. Je veut photographier des Geais bleus et pouvoir comparer. Parke c’est magique.