Tim Hortons organise un concours photos « Tournée de photos Tim. » Une photo de vous avec votre café Tim dans votre ville ou village et vous pourriez remporter un voyage d’une valeur de 5 000 $. J’ai vu la publicité il y a 15 jours, à la veille de mon départ pour Montréal. À la blague, j’ai lancé à Nadia que si je devais participer, l’idée serait de sortir Tim de son traditionnel café « à la main. »
Clic.
Au premier abord, je n’ai pas vu l’individu, seulement ses yeux. Ses yeux lumineux. Pourquoi l’ai-je photographié? Pour son regard qui s’est accroché au mien. Un Benicio Del Toro, assis là, dans la rue tendant son verre de café Tim aux passants dans l’espoir que quelques sous s’y déposent.
Je l’ai trouvé beau. Bien plus beau que les douchebags et autres nymphettes plastifiées dont nous placarde tous les soirs l’insupportable OD (Occupation Double).
Il est errance urbaine. Au milieu de la pierre et du bitume, il est seul dans le froid et la foule.
Le philosophe Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling (!) a écrit : « À travers l’Homme, la nature ouvre les yeux et s’aperçoit qu’elle existe… » À travers ses yeux, j’ai ouvert les miens. Mon esprit aussi.
Un café, une histoire dit la pub…
Et contrairement à nombre de passants, il a fait preuve de générosité en me permettant de le photographier.