J’aime les vieilles enseignes lumineuses. C’est un amour contre nature pour moi qui abhorre toute forme de pollution lumineuse, mais rien n’y fait. Certaines d’entre elles sont pour moi de véritables pièces de graphisme. Seulement, c’est un art qui se perd et de nombreux commerces optent pour de vulgaires panneaux lumineux. Heureusement, certaines villes ont légiféré pour en interdire l’implantation.
Si New York, Taïwan et Hong Kong sont de véritables paradis de cet enfer, Rivière-du-Loup, dans sa toute modestie, en compte quelques-unes, malheureusement trop souvent banales et laides. Celle du Motel Côté est définitivement ma préférée. Elle s’intègre au bâtiment. Son esthétique d’un autre âge en fait un témoin du passé de la ville.
Les enseignes lumineuses attirent mon regard. Tubes, fluorescents, et écrans, je suis un papillon de nuit réincarné. I ♥ New York!
On suggère souvent d’attendre qu’il n’y ait plus de lumières résiduelles dans le ciel pour photographier les enseignes. Oui, mais non. Une enseigne, comme c’est le cas avec celle du Motel Côté, se prête bien à l’heure bleue.
Contrairement à ce qui est affiché ci-dessous, un cadrage serré s’avère l’idéal, histoire de mettre bien en évidence l’enseigne lumineuse choisie. De plus, un cadrage serré vous permettra d’augmenter votre vitesse d’obturation.
Attention aux enseignes de type écran, le cycle d’affichage demande une vitesse plus lente, mais trop lente vous fera perdre une certaine densité dans les tons. Elles sont aussi moins… étincelantes. En enseigne, vive le néon!
Pour d’autres, c’est le fluorescent, mais dans un musée (MoMA en l’occurrence)? Pourquoi pas. Clic!
Ah!ah! L’heure bleue sous toutes ses formes. Je pensais paysage, paf, une enseigne. Génial! À Rimouski il y en a une ou deux qui feraient assurément ton bonheur… Et quelques unes qui te feraient pleurer. C’est du HDR?
Bonjour Ray, non, ce n’est pas du HDR (que je n’apprécie pas beaucoup). Et ce n’est pas non plus une photo prise au D800E, ni au D5100. Je suis preneur de l’adresse des enseignes à Rimouski (par courriel svp). Merci pour l’appréciation.
Je suis impressionné. Tu arrives à tirer beaucoup de tes appareils. C’est le signe d’un bon photographe.
Quelle horreure! Nous sommes loin de vos superbes photos de fleuve, d’aurores boréales. Non je n’aime pas les enseignes lumineuses. Et je déteste ces photos car elles les rendent belles ce qu’elles ne sont pas.
Merci Oz 😉
Moi j’aime bien! Mais comme dans tout, on accroche ou non….je parle des enseignes, pas de la photo!
Complètement par hasard, au New-B, une m’avait accroché, et depuis…pas encore retrouvé une qui a eu le même effet, même pas elle 😉
Mais moi, j’aime bien…tout dépend comment on la rend!!!!
C’est ça justement. À la base, c’est de la pollution. Mais ici le photographe a du talent donc il sublime le laid en beau. Voilà pourquoi je n’aime pas cette photo. Elle fait du beau avec du laid, avec du très laid. Des couleurs de fou, même la rouille a de la gueule. C’est pas correct ! Trop belle photo, carton rouge pour celle là !
« Mais ici le photographe a du talent donc il sublime le laid en beau », merci pour le talent. Quant à la sublimation, ce n’est pas l’enseigne du Motel Côté que vous voyez ici, mais celle que moi je vois. Je ne la montre pas telle qu’elle est, mais telle que je la perçois.
La vision du photographe, c’est ça? Alors félicitation, tu arrives à nous faire voir quelque chose qui a la base est laid, en quelque chose de beau. Du talent et de la vision. Mais en même temps, ce n’est pas pervertir la réalité? La photo, la vision que tu en as est belle, mais est-ce la réalité?
Oui, la beauté et la vision est relative à chacun! Et malgré que tu trouve ça à la base très laid et qu’il ait réussi à ce que tu trouve le tout plaisant à regarder, c’est que cette beauté est assez malléable…
« La beauté existe-t elle dans les yeux de l’observateur ou plutôt dans la chose regardée? »
Est-ce que la laideur peut avoir une valeur esthétique? Oui! Est-ce que « Saturne dévorant un de ses enfants » de Francisco de Goya est beau? Et comment!
On considère que la beauté appartient à la chose elle-même et on présuppose que le beau est une propriété des choses. Pour les philosophes, la beauté se trouve plutôt dans le rapport que l’on entretient avec la chose visée. Ici, une enseigne, vieillotte et rouillée. Seulement, dans le cas de la beauté – comme dans bien d’autres choses encore – nous cherchons dans notre démarche à impliquer le sentiment d’autrui. « Ma photo est likée », « Mon billet est partagé », et j’en passe. Une véritable plaie pour tout créateur.