L’hiver, quand le ciel se couvre, nous avons souvent l’impression que la lumière n’est pas au rendez-vous. Une journée grise est souvent synonyme de frustrations pour le photographe paysagiste. Et pourtant.
Un ciel nuageux, l’absence de lueurs du coucher de soleil… faut-il ranger son appareil photo? Non! Utilisez plutôt ce ciel gris comme un réflecteur.
Un ciel gris de février 2013 [Nikon D800E + 28-300 VR, ISO 50, 300mm, f22, 30s, trépied]
Cette pollution lumineuse que j’exergue lorsque j’observe les étoiles, qui m’empêche de voir les aurores boréales, quand le ciel est gris, autant en tirer profit. Avec une pose lente, je la laisse peinturer ce ciel grisâtre et tristounet. Cette réverbération des lumières de la ville, jumelée à un balbutiement d’heure bleue donne une âme, une personnalité à ma photographie.
Faire preuve de patience, laisser la lumière travailler. Février 2013. [Nikon D800E + 28-300 VR, ISO 100, 280mm, f14, 108s, trépied]
La scène – présentée à titre d’exemple – est anodine pour quelqu’un de Rivière-du-Loup, mais avec ces couleurs, elle prend une tout autre dimension. Les lumières teintent la neige et l’eau. Le ciel gris et la neige se renvoient la lumière, sachez en tirer profit.
Et si la scène vous semble trop banale, essayez d’inclure un élément en avant-plan. Tout ce qui vous tombe sous la main.
[Nikon D800E + 28-300 VR, ISO 100, 92mm, f20, 65s, trépied]
Voilà. C’était quelques clichés rapides – mais en poses lentes – en quittant le bureau. Parce que la lumière n’était pas belle. La première est mon résultat final (même si j’ai un faible pour la dernière), le reste n’est qu’expérimentation.
Wow! la troisième, vraiment, est digne d’une carte postale. Je me répète (j’ai vraiment l’impression d’être une vieille radoteuse mais je m’en fous) mais vous avez vraiment un très grand talent.
Puis-je?
Évidemment! 😉
Oufti! La 1 est sublime! La 3 est assez féerique, mais la un, les couleurs, les filés, les reflets… J’aime beaucoup. Quick shots, c’est quoi quand tu prends ton temps!
Merci Ray, pour prendre le temps, tu verras bien vendredi prochain. 😉
Moi, j’te regardais des heures prendre ton temps! Fascinant, des tests qui valent la peine, c’est superbe!
Quick shot…c’est presque insultant haha!
J’essaie de comprendre où tu étais….dépassé le Fleuve d’argent? (angle du Quai…) Je sais pas… Probablement pas où ils entreposent la neige….!
Arf, tu me trouverais plate. Merci pour l’appréciation. Où, Fraser, à l’Est des cabines du Fleuve d’Argent 😛
Pas besoin de te trouver l’fun! (Anyway, c’est le cas!)
Besoin de comprendre! 😛
Encore une fois très réussi. J’ai un penchant pour la 1 et la dernière. Les couleurs sont sublimes.
Sur l’affiche, on aurait du écrire:
DÉFENSE DE LAISSER TOMBER.
Tu nous donnes encore une fois la preuve que même si les conditions ne sont ou ne semblent pas
favorables, il ne faut pas baisser les bras et ranger notre appareil dans le placard en attendant de meilleurs
moments.
Dans ton billet, un mot me frappe: EXPÉRIMENTATION. Je crois bien que la clé du succès repose
en grande partie sur l’expérimentation. Au début on tombe, mais à force d’essayer de nouvelles techniques, on se relève petit à petit, pour finir un jour par se tenir debout..
😉 C’est tout à fait ça Jean. Sortir de ma zone de confort, au départ je devais me l’imposer, aujourd’hui c’est un besoin.