Las du matériel lourd et pesant pour des sorties photo sans prétention, des balades en famille, du vagabondage photographique, de la street photo, je me suis remis en question. Ma pratique de la photographie aussi, car à force de ne rien vouloir manquer, on manque parfois l’essentiel. Mise en contexte : Début juin, à San Francisco, je marchais sur la Haight, cette fameuse rue ayant hébergé, au propre comme au figuré, le mouvement hippie américain. Le bon sens aurait voulu que je marche les yeux grands ouverts, mais c’est plutôt la tête baissée et le dos rond que je déambulais. Mon dos me faisait souffrir. Sur mon épaule, depuis trois heures, un sac contenant un D810 et trois objectifs (16-28f2.8, 28-300 VR et 35f1.4). Je ne voyais plus la Haight, ni ses commerces, ni même sa faune urbaine. Je marchais. En fait, je portais, je transportais. Une mule. J’ai utilisé tour à tour chacun de mes objectifs, j’ai capturé des dizaines d’images, alors il est où le problème ? Dans le plaisir perdu, quelque part entre deux vertèbres lombaires, intersection Haight – Hashbury. Je me suis assis. Je capturais des images, mais je ne faisais plus de photo. Je n’étais plus créatif. Je faisais fausse […]
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