Papa, papa, je peux photographier moi aussi? Cette question, de nombreux enfants l’ont posée et la poseront encore. La passion qui anime l’adulte est contagieuse, surtout pour ces petites frimousses curieuses. Mais photographier n’est pas l’apanage des plus grands. D’ailleurs, de nombreux photographes ont collé leur oeil à un viseur dès la tendre enfance.
Je me rappelle bien le vieux Polaroid de mon grand-père. La photo instantanée des années 70. Dès que la cartouche de 10 films était épuisée, j’avais alors la permission de prendre l’appareil qui continuait à déclencher. Je m’imaginais alors photographe de guerre, ou agent secret. Je pouvais y jouer durant des heures.
C’est sans doute de là que provient mon attachement pour les focales fixes. Malheureusement, la photographie était anecdotique dans la famille, et la documentation disponible des plus académique, il m’a fallu attendre quelques années avant d’approfondir le sujet. Puis un Noël, au début des années 80, un Polaroid Sun600 m’attendait sous le sapin. Je le possède toujours.
Mais aujourd’hui, avec la démocratisation qu’a apportée le numérique, les enfants peuvent s’adonner à la photographie sans trop de frais pour les parents. Fisher-Price et VTech commercialisent des appareils ludiques, offrant un mode vidéo, des effets retouches et même des jeux pour les touts petits à un prix raisonnable. De nombreuses compagnies ont aussi mis sur le marché de petits compacts hyperabordables et faciles d’utilisation que des enfants de 6 ans peuvent très facilement manier. Et pourquoi ne pas recycler son vieux compact en le donnant à junior.
© Marianne Drouin (7 ans), Zoom Communication & Photographie
Le manuel du photographe en herbe
Mieux encore, il existe maintenant de la littérature pour ces futurs Cartier-Bresson ou Sam Abell. Des ouvrages adaptés à cette jeune relève. Nous vous présentons donc Le manuel du photographe en herbe, de Lumi Pouaouec, des éditions Pearson, paru le 17 juillet 2012 et vendu au prix de 26,95 $ CAD.
À l’aide d’une approche aussi pédagogique que ludique, l’auteur via les personnages d’Olaf le photographe et de son ami Gustaf la souris, se propose de livrer ses secrets afin de permettre à l’apprenti de réussir ses photos. Allez, avouez que vous allez le feuilleter!
Sous forme d’atelier, le photographe en herbe apprendra à soigner son arrière-plan, à cadrer, à jouer avec la lumière, bref les bases de la photographie. L’ouvrage propose neuf ateliers, allant de la photo de son dessert favori, à la photo d’animaux en passant par une photo effrayante des amis. Un programme pensé pour eux, mais que le parent photographe prendra un malin plaisir à accompagner.
Et puis, quand papa (ou maman!) potasse ses derniers bouquins, notre jeune photographe pourra faire de même. Et une activité souvent solitaire devient maintenant un superbe prétexte pour vivre un moment parent-enfant des plus plaisant. Les histoires de sorties de pêche avec mon père sont de véritables légendes dans la famille [soupir de Nadia].
Ce que Mlle Marianne ignore, c’est que le Père-Noël a la ferme intention d’en déposer un exemplaire sous le sapin. Ho! Ho! Ho!
Ton sens de l’image m’impressionera toujours ! Sur chacune de tes photos on sent qu’il y a quelque chose de plus que simplement une image: l’émotion.
C’est un talent rare !
Merci pour le partage 😉
Merci Roger, c’est vraiment apprécié. 😉 Bonne journée!
Comme la relève est mignonne, et quels yeux! Je découvre votre blogue avec beaucoup d’intérêt et ayant moi aussi un photographe en herbe de 8 ans qui ne cesse de demander notre APN, j’ai passé commande pour le livre chez Archambault qui l’ont en inventaire. Merci.
Merci à vous. N’hésitez pas à participer aux activités et ateliers que propose le livre. Votre jeune photographe n’en sera que plus heureux. Rappelez-vous les livres des Petits Débrouillards, c’est un peu la même chose version photo. 😉
Très bel article et un beau témoignage.
En te lisant, pour un instant, je me suis revu, assis sur le perron de la demeure familiale, les yeux rivés sur la boîte aux lettres( dans le temps, en campagne, on appelait ça la boîte à malle) attendant que le facteur livre mon premier colis adressé à mon nom. Ma toute première caméra, une Hawkewe Flashfun Camera de Kodak, commandé grâce aux céréales X ou nous devions amassés plusieurs dessus de boîtes et en plus débourser un montant en argent. Pas besoin d’un dessin pour savoir que je la trainais partout, comme un enfant sa »doudou ».
http://home.cogeco.ca/~disastrophe/campages/c0024.html
Là François, tu viens de me faire revivre un très beau moment de mon enfance, les yeux dans l’eau. Merci de partager ces tranches de vie avec nous. C’est cool.
Merci Jean, ton témoignage est particulièrement touchant. Ah, la fébrilité de son premier appareil, le tenir dans les mains. #Nostalgie