L’inspiration, en photographie comme dans toute forme d’art, soulève de nombreuses interrogations. Intangible, son absence mène plusieurs artistes à des angoisses pourtant bien réelles qui résultent à l’occasion en de profonds blocages créatifs. Certains vont patiemment l’attendre, et c’est bien dommage. D’autres vont la provoquer, je suis de cette école. Peut-on être créatif sans être inspiré ? Reflet dans un écran de iPhone adossé sur une carafe d’eau au restaurant. Cette photo n’a rien d’exceptionnelle. J’apprécie l’effet que procure cet écran noir, cette luminosité diffuse. Surtout, elle m’amène ailleurs. Comme une voie qui se trace doucement vers l’inspiration. Fujifilm X-Pro3, Sigma 56mmf1.4 @f1.4, jpeg.
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Voilà, le blogue revit. Le site est (presque) à jour. Grand bien me fasse. Après sept ans de dormance (!) il était plus que temps. Sept ans sans aucune activité, figé sur un billet intitulé «Montréal, quartier chinois», c’est long. Sept ans, presque huit, à me battre contre les répercussions d’une nuit d’horreur. À éviter l’armoire à photo, les boitiers qui accumulent la poussière, mais surtout, sept ans sans oser regarder ma maigre production photographique. Comme si j’étais intimidé par ce que j’étais, déçu de ce que je suis. Mon grand mal. Un mal silencieux, pernicieux, pervers. Un mal qui fait douter, craindre, qui angoisse aussi. Beaucoup même. Mais j’ai atteint un point de saturation. Une façon de rejeter la douleur, l’angoisse, le spleen qui était latent derrière aussi. Je ne suis peut-être plus le photographe que j’étais, j’ai perdu cette innocence, mais ces sept années m’ont permis de réfléchir. Une réflexion qui n’a pas tant porté sur ma production passée, mais présente. Malgré les angoisses, dans les bons jours, quel photographe je veux être ? Alors voilà. J’ai utilisé les cinq derniers jours avant de reprendre le collier au bureau pour plonger dans ces sept années d’archives et sélectionner […]
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